Santé mentale
un combat quotidien
On parle souvent de santé mentale comme si c’était un sujet extérieur, quelque chose qui concerne « les autres ». Mais aujourd’hui, j’ai envie d’en parler avec sincérité, à la première personne. Parce que derrière mes livres, mes jeux de cartes, mes stages, il y a une femme hypersensible, profondément abîmée par son enfance, qui porte en elle un poids invisible.
Dans ma lignée, plusieurs femmes ont tenté de mettre fin à leurs jours. Comme si, inscrit en moi, il y avait cette croyance que la seule issue pour arrêter de souffrir serait la mort. Mon cerveau me pousse parfois à y croire si fort, que j’en viens à avoir peur de moi-même.
Et pourtant, je suis là. J’ai un enfant et un conjoint merveilleux, un métier qui me passionne, une vie qui, sur le papier, semble idéale. Mais certains jours, le monde me paraît si sombre que je dois me battre contre cette ombre en moi.
La santé mentale n’est pas un état figé, mais une oscillation constante entre la lumière et l’obscurité. On aimerait croire que la souffrance disparaît une fois qu’on a trouvé sa voie, mais ce n’est pas si simple. La mémoire, les blessures, l’héritage transgénérationnelle, les émotions enfouies refont surface, même dans les moments de joie. Ce n’est pas une fatalité, ni une faiblesse. C’est juste une partie de moi. Une partie de beaucoup d’entre nous.
Alors pourquoi en parler ? Parce que la souffrance n’efface pas la joie. Parce qu’on est nombreux à lutter en silence, à mettre un masque pour ne pas inquiéter nos proches. Et pourtant, nous devrions pouvoir en parler, sans honte, sans peur d’être jugés.
J’ai choisi d’en faire mon combat. D’écrire, de créer, de transmettre, parce que je crois que les mots peuvent apaiser, que les partages peuvent guérir. Cette conférence est une main tendue, une lueur d’espoir.
Parce qu’on ne guérit pas seul. Parce qu’il y a toujours une lumière, même dans les jours sombres. Et parce qu’ensemble, on peut apprendre à choisir la vie.
Retrouvez-moi lors d’une conférence exceptionnelle,
le samedi 12 juillet à Arcachon, à l’occasion de l’évènement
“C’est quoi le bonheur pour vous ?”