ET S’IL EXISTAIT TOUJOURS DEUX CHEMINS ?
“Pourquoi tu exclus les gens ?
— Pourquoi tu exclus les gens ?
— Parce que j’ai souvent été exclue dans ma vie…
— Et toi, pourquoi tu n’exclus jamais personne ?
— Parce que j’ai souvent été exclue dans ma vie…”
Un même point de départ : l’exclusion.
Cette sensation d’être de trop, jamais choisie, pas invitée. De voir les regards glisser ailleurs, les conversations continuer sans nous, les groupes se former sans nous.
Et puis, vient le moment où l’on grandit. On apprend à composer avec la blessure.
Mais on ne fait pas tous les mêmes choix.
Certains deviennent ceux qui excluent : par peur d’être à nouveau laissés de côté, ils prennent les devants. Ils rejettent avant d’être rejetés.
Ils testent, ils provoquent, ils ferment les portes avant qu’on ne les claque sur eux.
D’autres deviennent ceux qui incluent à tout prix : pour ne jamais faire vivre à quelqu’un d’autre cette douleur. Ils tendent la main, accueillent tout le monde, ne disent jamais non, même quand ça les épuise.
Deux mécanismes. Deux façons de survivre.
Ni bons ni mauvais.
Juste humains.
Mais il y a un moment où survivre ne suffit plus.
On veut vivre.
Et vivre, c’est reconnaître ses blessures, comprendre ses réflexes, puis choisir en conscience.
Peut-être qu’aujourd’hui, tu exclus encore, sans t’en rendre compte.
Peut-être qu’aujourd’hui, tu inclus tout le monde… sauf toi.
Et si tu t’accordais de faire autrement ?
Et si tu t’offrais une réponse nouvelle ?
Pas celle qu’on t’a transmise par réflexe ou par peur.
Mais celle qui part d’un endroit plus apaisé, plus libre.
Parce que la blessure d’exclusion, elle ne disparaît pas par vengeance ou par sur-adaptation.
Elle guérit quand on choisit l’amour. De soi, d’abord.
Et des autres, ensuite mais jamais au prix de soi.
